Éternelle insatisfaite qui épuisait son entourage, son corps et son esprit, je me suis longtemps sentie incomplète… J’avais besoin de toujours plus : plus de challenges, plus de projets, un nouveau défi, une nouvelle envie….
Puis un jour, j’ai compris que je cherchais avant tout à combler un vide en moi, à me remplir par du matériel ou des rêves, comme une façon de fuir mes responsabilités, de fuir la réalité, de mettre des œillères, comme une fuite en avant sans fin pour ne pas voir le vide (de sens, d’amour, de vie) que je ressentais au plus profond de moi.
Je décidai alors de passer du cercle vicieux au cercle vertueux, d’ÊTRE plutôt que d’AVOIR.
Observer les mécanismes inconscients
J’ai commencé par m’observer. La phase d’observation est certainement la plus importante. Pour mieux combattre son ennemi, mieux vaut le connaître !
Et cet ennemi, ce n’était pas moi mais mes croyances limitantes, les masques que je portais, mes mécanismes inconscients, mes peurs infondées.
Pour certains, il s’agira de chercher sans cesse l’affection à l’extérieur, d’autres pratiquent l’auto-dénigrement, les troisièmes se ferment complétement à leur entourage pour ne pas souffrir, et d’aucuns contrôlent à outrance tout ce qui peut l’être… ou pas d’ailleurs. Pour ma part, mon talon d’Achille était le regard des autres, la peur du jugement, bien que je ne sois pas en reste concernant les autres mécanismes.
J’ai mis du temps à me comprendre, persuadée souffrir d’une blessure d’abandon, je me rendis compte tardivement qu’il s’agissait en fait de rejet, ce rejet qui me poussait à fuir sans cesse qui j’étais.
Dès lors, il me suffisait de me demander « qu’est-ce qui se passe dans ta tête / ton corps lorsque tu as envie de fuir » et je suis remontée assez loin dans ma vie : la première phase était atteinte !
S’ancrer : vivre dans l’instant présent

Celui-ci, je sais qu’on vous le sert à toutes les sauces. Pourquoi ? Parce que se concentrer sur le présent, c’est la garantie de s’éloigner de la nostalgie d’un passé qui ne reviendra plus et des peurs d’un potentiel futur qui n’existera certainement jamais.
Le pouvoir de l’instant présent (Eckhart Tolle), c’est aussi accepter ce qui est. Concrètement, on fait comment ?
Il y a mille et une façons de vivre pleinement l’instant présent.
Vous pouvez commencer par vous concentrer quelques instants sur votre respiration. Basique, simple et toujours aussi efficace. Si cela vous aide, vous pouvez fermer les yeux, et inspirer et souffler profondément et lentement, comme dans une paille. Vous pouvez vous répéter mentalement « j’inspire, je souffle » ou visualiser le trajet de l’air des narines jusqu’aux poumons.
Vous pouvez aussi aller vous balader et observer vraiment ce qui vous entoure, observer la lumière au travers les feuilles, écouter le bruit de vos pas…
Vivre l’instant présent c’est également déguster un repas en prenant le temps de voir les couleurs, de sentir les odeurs, avant de porter les aliments à votre bouche et de les mâcher lentement, en laissant diffuser leurs goûts dans toute votre bouche.
Un moment convivial est aussi un excellent moyen de vivre le présent en étant, justement, vraiment présent aux autres : les écouter, les regarder comme si vous les voyiez pour la première fois.
Pour ma part, j’aime particulièrement cet exercice au moment de la douche : j’écoute le bruit de l’eau, puis je la ressens sur ma peau, j’en profite pour m’arrêter quelques instants sur chaque partie de mon corps, de la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, je me concentre ensuite sur l’odeur du savon, sur la texture de la mousse…etc
Pour résumer, j’utilise chacun de mes sens pour m’observer et observer ce qui m’entoure.
Parfois, des pensées passent, il vous suffit alors de revenir à votre respiration ou à l’objet de votre observation.
Renforcer le positif en soi
Un autre mécanisme simple à mettre en place pour être en paix avec soi, pour atteindre la complétude et de porter votre attention sur les événements positifs de votre quotidien et de développer votre vocabulaire en matière de ce qui est bon pour vous.
Mes accompagnés le savent, dans mon cabinet, « je me sens bien » est systématiquement retoqué parce que j’attends de vous davantage de renseignements, d’introspection.
Ainsi, le « bien », le positif, ce peut être : une tasse de thé bien chaud le matin, un plat préparé ou partagé en famille, des vacances à l’autre bout du monde, une séance de sport intense, un câlin, la réussite d’un challenge personnel….
Dans chacun de ces cas, le positif ressenti sera différent. Etoffez donc votre sémantique : je suis détendu(e), heureux(se), excité(e), serein(e)…. Avouez qu’en plus, ces mots ont beaucoup plus de panaché ! ?
Dans mes accompagnements, il peut m’arriver de conseiller à mes accompagné(e)s un exercice très simple. Il est tellement facile de porter toute notre attention sur les aspects négatifs de notre vie qu’on en oublie l’essentiel et le positif. Je leur demande donc de noter chaque soir 5 choses positives dans leur journée. Ce que je préfère c’est quand ils m’expliquent à quel point cela leur paraît impossible. Je leur propose alors de me raconter leur journée de la veille, dans le détail et depuis le réveil. En règle générale, on a trouvé les cinq points positifs avant l’heure du déjeuner ! Pour renforcer le positif, il suffit parfois de changer son point de vue !
Transformer ce qui peut l’être

Comment parler de complétude et de bonheur en soi sans aborder la fameuse « pyramide de Maslow »
Abraham Maslow est considéré comme le père de l’approche humaniste de la psychologie. Sa Pyramide, qui apparaît pour la première fois en 1943 dans la revue américaine Psychological Review est composée de cinq niveaux : (de bas en haut)
Besoins physiologiques : Boire, manger, dormir, respirer..
Besoins de sécurité : Environnement stable, bonne santé…
Besoins d’appartenance : Recherche d’amour, famille, groupe…
Besoins de reconnaissance : Recherche de respect, appréciation, estime
Besoins d’accomplissement de soi : recherche d’équilibre, de développer sa culture…
Selon Maslow, tout être humain part en quête d’un niveau de sa pyramide si et seulement s’il a rempli le précédent. Et c’est en cela que son approche a longtemps été décriée.
Et pourtant…. Si nous avons un nombre illimité d’exemples prouvant qu’une personne peut se passer de manger pour aller faire les soldes, chercher l’amour pour de sentir en sécurité, ou courir les expos sans avoir de vie sociale, peut-être pourrions-nous nous interroger sur la complétude et le bonheur réel de chaque être cité ci-dessus.
Et si le vrai bonheur résidait dans le respect de cette pyramide ? Evidemment, je ne vous dis pas de quitter votre chéri(e) si vous perdez votre emploi…. Mais peut-être est-il intéressant lorsque vous ressentez un manque ou un besoin compulsif de vous demander à quel étage de la pyramide celui-ci se situe et de vérifier que les besoins sous-jacents sont bien remplis.
Pour illustrer mes propos par un exemple concret, je m’appuie sur les nombreuses personnes en surinvestissement professionnel qui font appel à moi. On parle souvent de déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, et dans les cas les plus avancés, de burn out.
Selon les personnes, ce déséquilibre, ce mal-être se situe sur les niveaux 4 ou 5 de la pyramide. Pour autant, je n’essaie pas de simplement les aider à retrouver le goût du travail, ce serait pure perte…. Nous allons travailler sur les ressources auprès de leurs famille, amis… et descendre ainsi au niveau 3.
Pour certains, c’est la peur qui gouverne leur journée (peur de perdre la santé, l’emploi, la maison… ) cela me demande donc de commencer notre travail à partir du niveau 2 : les besoins de sécurité
Enfin, bon nombre d’entre eux ont perdu le sommeil, c’est alors toute la pyramide qui est à travailler.
Ainsi, pour résumer, je dirai qu’il est possible de passer de façon aléatoire d’un niveau à l’autre de la pyramide QUAND TOUT VA BIEN dans votre vie. Cependant, si un événement, un élément vous chatouille ou vous gratouille : regardez à quels besoins il correspond et voyez si les besoins des niveaux inférieurs sont bien assouvis !
Voyez votre vie comme une maison : vous avez besoin de belles fondations solides pour qu’elle puisse tenir debout !
Si vous ressentez le besoin de vous faire aider sur ce chemin de la complétude, une thérapie brève comme la sophrologie est tout à fait adapter. Je vous invite donc à me contacter ici ou par téléphone !